La guerre commerciale lancée par le président américain continue de provoquer des tumultes à travers le monde. “On est au bord du précipice”, analyse Olivier Blanchard, ancien chef économiste du FMI et professeur au MIT et à L’École d’économie de Paris. “On s’attendait à des effets négatifs et c’est pire“, dit-il. “Aujourd’hui, l’incertitude est le thème dominant, on ne sait pas exactement ce qu’il va se passer à la fin“, ce qui limite les investissements et risque de conduire à une récession, au moins aux États-Unis.
Il y aura un “ralentissement, c’est sûr, la récession, on peut l’imaginer“, souligne l’économiste. “On ne peut pas exclure non plus une récession ailleurs. On est confrontés à des chocs d’une telle ampleur qu’on n’a pas de référence historique donc on fait de notre mieux” pour analyser la situation économique, dit-il.
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Mais au-delà du retour de Donald Trump au pouvoir, “il y a derrière une lame de fond qui remet en cause la globalisation telle qu’on l’avait construite depuis 80 ans : on s’est trop préoccupé de l’efficacité de la production, pas assez des effets de distribution et il y a vraiment des gens qui ont souffert“, explique-t-il. “On a essayé de les protéger mais ce n’était pas suffisant et il y a de fait une réaction anti-globalisation.” “Trump en a rajouté, il a construit là-dessus” et “je pense qu’il va laisser des séquelles”, ajoute l’économiste.
“Trump a compris assez vite que ça n’allait pas se passer exactement comme il l’avait prédit”
Mais dans sa guerre commerciale, Donald Trump se retrouve confronté à une forte résistance de la Chine, qui a riposté avec des droits de douane sur les produits américains. “Ce qu’il est en train de découvrir, c’est que la loi du plus fort, ce n’est pas la loi de Trump”, indique Olivier Blanchard. Il “n’est pas idiot : il a compris assez vite que ça n’allait pas se passer exactement comme il l’avait prédit” et “il a donc changé de discours“, qui est désormais celui de se poser en victime et de chercher à rassurer.
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Face à cela, entre la Chine et les États-Unis, “il ne faut surtout pas que l’Europe choisisse un camp”, estime Olivier Blanchard. “Une majorité de pays dans le monde veut garder le système d’avant” et “l’Europe doit faire partie de cette coalition de volontaires”, “il faut qu’on reste neutre“.
L’économiste voit dans cette situation économique un message positif, celui d’un renforcement de la construction européenne : “Le fait d’être confronté à un fou furieux oblige un certain nombre de pays à se poser des questions fondamentales. Je crois au projet européen et je crois que l’Europe peut avancer.”
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